Paris 2024 : retour sur nos initiatives pour des Jeux Olympiques écoresponsables
16 mins read

Paris 2024 : retour sur nos initiatives pour des Jeux Olympiques écoresponsables

EN BREF

  • Stratégie de réduction de l’impact environnemental dès la candidature.
  • 54,6% de réduction de l’empreinte carbone par rapport à Londres 2012 et Rio 2016.
  • Mise en œuvre d’actions d’économie circulaire et de préservation de l’environnement.
  • Utilisation d’infrastructures existantes et temporaires pour minimiser les constructions.
  • 93,4% des besoins énergétiques couverts par de l’électricité renouvelable.
  • Augmentation de la part de repas végétariens lors des événements.
  • Développement d’un guide d’éco-conception pour l’organisation d’événements.
  • Promotion des transports durables pour les spectateurs et les athlètes.
  • Engagement financier dans projets de capture de carbone à l’international.
  • Réduction de 60% des déchets par rapport à Londres 2012.

Paris 2024 s’inscrit dans une démarche ambitieuse pour réduire l’impact environnemental de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques. Dès le début de la candidature, une stratégie de réduction de l’empreinte carbone a été mise en place, visant à diminuer les émissions de 54,6% par rapport aux éditions précédentes des Jeux. Cette initiative inclut l’utilisation d’infrastructures existantes, des techniques de construction bas carbone, et des actions pour limiter les déchets et le plastique à usage unique. Un modèle d’économie circulaire a été instauré, permettant de réutiliser 90% des actifs nécessaires aux événements. De plus, une attention particulière a été accordée aux déplacements des spectateurs, avec une majorité se rendant aux compétitions par les transports en commun ou à vélo. Enfin, Paris 2024 investit dans des projets de captation carbone pour compenser les émissions inévitables, montrant ainsi la détermination de la ville à répondre aux enjeux écologiques mondiaux.

À l’heure où les enjeux climatiques et environnementaux deviennent de plus en plus pressants, les événements sportifs internationaux, tels que les Jeux Olympiques, doivent se réinventer pour devenir des exemples de durabilité. À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le comité d’organisation a mis en place une série d’initiatives ambitieuses pour réduire l’empreinte carbone de cet événement planétaire. Cet article présente un retour sur ces actions écoresponsables et met en lumière les résultats obtenus et les perspectives d’avenir pour un événement à la fois spectaculaire et respectueux de la planète, en s’engageant pour un héritage durable.

Une stratégie ambitieuse pour réduire l’empreinte carbone

Dès sa candidature, Paris 2024 a reconnu la responsabilité qui incombe aux grands événements sportifs face aux défis écologiques et a immédiatement développé une stratégie de réduction des impacts liés à l’organisation des Jeux. Cette stratégie vise à réduire de manière significative l’empreinte carbone, avec un objectif ambitieux de diviser par deux les émissions par rapport aux éditions précédentes, notamment Londres 2012 et Rio 2016.

Grâce à des efforts concertés, Paris 2024 a réussi une réduction de l’empreinte carbone de 54,6% par rapport à ces éditions, aboutissant à un bilan carbone calculé à 1,59 million de tonnes équivalent CO2. Dans cette dynamique, le comité a intégré le concept de l’économie circulaire, visant à inspirer d’autres organisations à travers le monde pour un avenir plus responsable.

Économie circulaire : l’un des piliers de Paris 2024

Pour répondre aux enjeux environnementaux, Paris 2024 s’est axé sur l’économie circulaire, un modèle qui réduit le gaspillage et maximise l’utilisation des ressources. L’événement a fondé ses actions sur plusieurs grands principes, dont la préservation de l’environnement. Cela passe par l’utilisation d’infrastructures existantes et temporaires, limitant ainsi le besoin en nouvelles constructions.

Seules quelques installations, comme le Centre Aquatique Olympique et deux sites de vie (Village des athlètes et Village des médias), ont été bâties spécifiquement pour les Jeux, en veillant à ce qu’elles respectent des normes de construction durable. Les techniques de construction bas carbone ont été privilégiées, réduisant par exemple de 30% les émissions par mètre carré construit.

Logistique et infrastructures temporaires

Paris 2024 a également misé sur des infrastructures temporaires, en optant pour la location plutôt que la construction permanente. Environ 200 000 places de tribunes ont été installées pour l’événement, puis démontées, réduisant ainsi l’impact écologique. Des principes d’éco-conception ont guidé cette approche, garantissant que les installations éphémères répondent à des standards environnementaux élevés.

Une approche proactive des émissions de carbone

Au lieu de se contenter d’une évaluation post-événement et d’une compensation des émissions de CO2, Paris 2024 a choisi d’adopter une approche proactive. L’événement a mis en place une équipe climat au sein du Comité d’Organisation, entourée d’experts en environnement, afin de définir et de suivre les objectifs de réduction des émissions tout au long de la préparation des Jeux.

Cette équipe a mis au point une méthode de calcul des émissions incluant les différents scopes, c’est-à-dire les émissions directes et indirectes, engendrés tant par les activités de construction que par les déplacements des spectateurs. Cette méthodologie a permis de cibler chaque aspect du bilan carbone, amenant ainsi le Comité à établir des plans d’actions spécifiques.

Partenariats avec des experts

Pour enrichir cette stratégie, Paris 2024 a collaboré avec des cabinets experts en Bilan Carbone®. En intégrant près de 10 000 données, l’événement a fourni des information précieuses qui ont guidé la prise de décisions écologiques adaptées au contexte des Jeux.

Actions concrètes lors des Jeux

Dans le cadre de ces initiatives, plusieurs actions concrètes ont été mises en œuvre dans les secteurs de la construction, des opérations et des déplacements. Chacune de ces actions visaient à maîtriser l’empreinte carbone tout en garantissant le succès de l’événement sur le plan sportif.

Réduction des émissions dans les constructions

Le secteur de la construction étant responsable de près de 29% du bilan carbone global des Jeux, des mesures importantes ont été prises pour alléger cet impact. Cela a inclus l’utilisation d’infrastructures déjà existantes et le recours à des matériaux écologiques pour les projets de construction temporaires.

Optimisation des opérations

Concernant les opérations, elles ne représentent finalement que 18% du bilan carbone global, bien en dessous des estimations initiales. Par exemple, les sites temporaires ont été raccordés au réseau électrique français, réduisant ainsi le besoin de groupes électrogènes à diesel. Grâce à cette démarche, 98,4% de l’énergie utilisée par l’événement a été d’origine renouvelable.

Le secteur de la restauration a également été revu : 40% des repas servis au grand public étaient végétariens, et des partenariats avec des entreprises telles que Carrefour et Danone ont conduit à une réduction significative de l’impact alimentaire des Jeux.

Mobilité durable et déplacements

Enfin, en ce qui concerne les déplacements, ceux-ci ont été identifiés comme représentant 53% de l’empreinte carbone globale. L’événement a donc encouragé des pratiques de transport durable, notamment en incitant les délégations d’athlètes à privilégier le train plutôt que l’avion.

Les sites de compétition ayant
tous été desservis par les transports en commun, une enquête a révélé que 87% des spectateurs ont utilisé les transports publics ou les mobilités douces pour se rendre aux épreuves. Le dispositif de transport a été optimal, intégrant des véhicules électriques pour les athlètes et autres participants.

Projets d’évitement et de captation du carbone

Paris 2024 a également mis en place des projets d’évitement et de captation carbone pour compenser les émissions non évitables pendant les Jeux. Un budget de 11,5 millions d’euros a été alloué à 9 projets climatiques à l’international, visant à réduire la séquestration ou à éviter 1,575 million teqCO2. Ces projets incluent par exemple le déploiement de systèmes de cuisson au Nigéria et la protection de forêts contre la déforestation au Guatemala.

Engagements locaux en faveur du climat

En plus des initiatives internationales, Paris 2024 a financé des projets en France à travers le Label bas-carbone, supportant des actions de séquestration forestière. Cela inclut la création d’une nouvelle forêt de 1 340 hectares et le repeuplement de forêts dégradées. Ces initiatives enrichissent la biodiversité tout en soutenant l’économie locale.

Un modèle circulaire pour l’avenir

Au-delà de la simple réduction des émissions, Paris 2024 a cherché à établir un modèle de Jeux plus circulaire et respectueux de l’environnement. La logistique des événements a été pensée pour favoriser la mutualisation des ressources, réduisant ainsi le besoin en nouvelles matières premières pour les infrastructures et produisant moins de déchets.

Un travail d’estimation inédit a été réalisé pour identifier les volumes nécessaires en ressources, et assurer une gestion efficace des actifs. Au total, 90% des 6 millions d’actifs requis pour les Jeux ont été réutilisés ou récupérés pour leur donner une seconde vie, limitant ainsi la production de déchets.

Réduction du gaspillage alimentaire

Paris 2024 a également fait du travail sur la réduction du gaspillage alimentaire une priorité. En collectant 300 tonnes de produits alimentaires, l’événement a pu redistribuer 600 000 repas à des populations en précarité alimentaire. Des partenariats ont été établis avec des organisations telles que les Restos du Cœur pour assurer une lutte efficace contre le gaspillage.

Éducation et sensibilisation

Paris 2024 a compris que pour garantir que ces initiatives aient un impact durable, il est essentiel de procéder à des actions de sensibilisation. En engageant tant les spectateurs que les acteurs de l’événement autour des enjeux environnementaux, le comité a cherché à impliquer toutes les parties prenantes dans une réflexion collective sur l’avenir du sport. La campagne « Better Together / Faire mieux ensemble » a été déployée pour encourager les comportements durables.

Des outils pour inspirer l’avenir

Après l’événement, Paris 2024 proposera une série d’outils aux futurs organisateurs d’événements pour les aider à s’engager dans des démarches écoresponsables. Des guides pratiques pour des événements responsables, des normes pour l’éco-conception des emballages, ainsi que des plateformes numériques faciliteront l’intégration de l’écologie dans l’événementiel.

En outre, avec le soutien du ministère des Sports, le Coach Climat événements a été développé pour fournir une aide pratique à l’évaluation et à l’optimisation de l’empreinte carbone des manifestations sportives. Ce programme offre des retours d’expérience précieux pour réduire les émissions lors d’événements futurs.

À travers les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, un cap a été fixé vers des événements sportifs plus responsables. Chaque initiative mise en œuvre démontre que le sport peut être un levier fort pour la transition écologique, reliant innovation, sobriété et volonté collective. Alors que les regards du monde entier seront tournés vers Paris, l’espoir est d’inspirer d’autres manifestations et de promouvoir un changement positif dans le paysage sportif mondial.

découvrez l'univers du durable : des pratiques éco-responsables, des solutions innovantes pour préserver notre planète et adopter un mode de vie plus respectueux de l'environnement.

Témoignages sur Paris 2024 : Retour sur nos initiatives pour des Jeux Olympiques écoresponsables

Paris 2024 s’est engagé dès le début de sa candidature à être un modèle de durabilité et de responsabilité face aux enjeux environnementaux actuels. En adoptant une stratégie ambitieuse, l’événement a réussi à réduire son empreinte carbone de 54,6% par rapport aux éditions précédentes, comme celles de Londres 2012 et Rio 2016.

Les efforts déployés pour atteindre cet objectif ont été soutenus par une équipe dédiée au climat au sein du Comité d’Organisation, entourée d’experts en écologie. Cette initiative a permis de calculer les émissions de manière précise, intégrant toutes les facettes de l’événement, y compris le déplacement des spectateurs. Cela montre que Paris 2024 n’a pas fait que compenser les émissions après l’événement, mais a choisi une stratégie proactive dès le départ.

Concernant la construction, Paris 2024 a misé sur des infrastructures temporaires et existantes pour limiter les nouvelles constructions, réduisant ainsi l’impact lié à l’édification de nouveaux bâtiments. Des techniques de construction bas carbone ont également été appliquées, garantissant que chaque élément contribue à la durabilité des Jeux. Cela a permis d’éviter de nombreuses émissions, se traduisant par une diminution significative du bilan carbone.

Les opérations quotidiennes de l’événement ont également été optimisées pour garantir un faible impact environnemental. Par exemple, grâce à un partenariat avec Enedis, la majorité des sites ont été alimentés en énergie provenant de sources renouvelables. Sur le plan de la restauration, un effort a été fait pour proposer une offre alimentaire plus végétale, atteignant un équilibre nutritionnel pour les athlètes tout en réduisant les émissions liées à l’alimentation.

Les déplacements des spectateurs ont constitué un défi majeur, notamment en raison du nombre élevé de visiteurs attendus. Malheureusement, cela représente environ 53% de l’empreinte carbone totale. Cependant, des mesures intéressantes ont été mises en place pour encourager l’utilisation des transports en commun, et des solutions comme des navettes écologiques ont été développées pour minimiser l’impact des déplacements.

La durabilité ne s’arrête pas aux Jeux, et Paris 2024 a mis en place des projets de captation de carbone pour compenser les émissions qui n’ont pas pu être évitées. À cette fin, un financement de 11,5 millions d’euros a été alloué à des projets climatiques internationaux. L’accent a aussi été mis sur des initiatives locales, comme la reforestation et la séquestration de carbone, pour assurer un avenir plus vert en France.

Enfin, par sa démarche d’économie circulaire, Paris 2024 est déterminé à réduire les déchets générés pendant l’événement. La réutilisation des équipements, la gestion des aliments et la réduction du plastique à usage unique sont devenues des priorités, illustrant ainsi l’engagement de Paris 2024 en faveur d’une transition vers des pratiques plus durables. Chaque petite décision compte, et ces efforts témoigneront de la capacité des événements sportifs à jouer un rôle significatif dans la lutte contre le changement climatique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *