Des exploitations agricoles en Chaudière-Appalaches s’équipent pour faire face aux défis du changement climatique
10 mins read

Des exploitations agricoles en Chaudière-Appalaches s’équipent pour faire face aux défis du changement climatique

EN BREF

  • Treize fermes participent à un projet innovant en Chaudière-Appalaches
  • Visent à s’adapter aux impacts des changements climatiques
  • Objectif : améliorer le bilan carbone des exploitations
  • Accompagnement par des conseillers en agroenvironnement
  • Diagnostic sur séquestration de carbone et émissions de GES
  • Collaboration avec le MAPAQ et d’autres organismes
  • Résultats publiés pour inspirer d’autres exploitations
  • Modèle d’adaptation et de sensibilisation aux enjeux climatiques

Treize exploitations agricoles de la région Chaudière-Appalaches ont récemment pris part à un projet novateur visant à s’adapter aux effets du changement climatique et à optimiser leur bilan carbone.

Coordonné par la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, ce projet a permis aux fermes impliquées d’évaluer leur vulnérabilité face aux menaces climatiques spécifiques et d’établir un bilan carbone quantifiant leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que leur capacité de séquestration dans les sols et les haies.

Des conseillers en agroenvironnement ont accompagnés les exploitations dans l’élaboration d’un plan d’action personnalisé, mettant l’accent sur la résilience climatique et les solutions pour la compensation carbone.

Ce projet, soutenu par le MAPAQ, incarne un modèle d’adaptation pour l’agriculture dans la région tout en éclairant d’autres exploitations souhaitant s’impliquer dans des pratiques durables.

Dans un contexte où les effets du changement climatique deviennent de plus en plus visibles, les exploitations agricoles de la région Chaudière-Appalaches se mobilisent pour adapter leurs pratiques. Treize fermes locales ont participé à un projet innovant visant à améliorer leur bilan carbone tout en renforçant leur résilience face aux conditions climatiques changeantes. Ce projet, coordonné par la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, s’inscrit dans une démarche plus large de durabilité et d’adaptation au climat.

Les impacts des changements climatiques sur l’agriculture

Les changements climatiques se manifestent par des variations de température, d’hydrométrie, et par une fréquence accrue des événements extrêmes tels que les sécheresses et les inondations. Ces phénomènes mettent en péril non seulement la productivité, mais aussi la viabilité économique des exploitations agricoles

En Chaudière-Appalaches, les agriculteurs sont particulièrement exposés à ces risques. Les cultures peuvent souffrir de conditions climatiques imprévisibles, ce qui impacte directement les rendements et la qualité des produits. C’est pourquoi il est essentiel pour les agriculteurs de s’adapter en mettant en place des stratégies de gestion durable.

Un projet d’adaptation innovant

Le projet « Adaptation des entreprises agricoles de la Chaudière-Appalaches aux changements climatiques et de soutien dans le processus de crédit carbone » a été lancé pour aider les exploitations agricoles à évaluer leurs vulnérabilités et à élaborer des plans d’action concrets. Ce projet vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et à favoriser la séquestration du carbone dans les sols, un enjeu crucial pour la lutte contre le changement climatique.

Les fermes participantes, qui pratiquent notamment l’élevage laitier, porcin, bovin et avicole, ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé par des conseillers en agroenvironnement. Cela a permis de dresser un bilan carbone ciblé, tout en prenant en compte les spécificités de chaque exploitation.

Les diagnostics agricoles : une étape cruciale

Dans le cadre de ce projet, chaque exploitation a été soumise à un diagnostic climatique approfondi. Ce diagnostic a permis d’identifier les principales menaces liées au climat et d’apprécier les émissions de GES propres à chaque ferme. Les résultats ont ensuite servi à élaborer des plans d’action adaptés, permettant ainsi une transition effective vers des pratiques plus résilientes.

Ces diagnostics ont inclus l’évaluation des pratiques agricoles actuelles, la séquestration du carbone dans les sols, ainsi que l’intégration des haies agroforestières, qui contribuent également à la biodiverité.

Des résultats tangibles et inspirants

Le projet a suscité de nombreuses retombées concrètes pour les exploitations agricoles participantes. Les résultats obtenus montrent une amélioration mesurable de la performance environnementale des fermes, ce qui offre un modèle à suivre pour d’autres exploitations. Le soutien reçu dans le cadre de ce projet a permis de renforcer la connaissance des agriculteurs quant aux enjeux du changement climatique.

Le projet a eu lieu en collaboration avec plusieurs acteurs régionaux, tels que la Coopérative FERTIOR, le Centre d’enseignement et de recherche en foresterie (CERFO) et le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ). Cette synergie a renforcé l’impact de l’initiative tout en créant des réseaux de partage d’expérience entre les agriculteurs.

Intégration au marché du carbone

Une partie importante du projet a étudié les possibilités d’intégration au marché du carbone. En fournissant une plateforme pour les agriculteurs souhaitant s’engager dans des pratiques de durabilité, ce projet ouvre également des portes vers de nouvelles opportunités économiques. La valorisation du carbone séquestré dans les sols pourrait devenir un enjeu central pour les revenus agricoles à l’avenir.

Les défis à venir et la continuité du projet

Bien que le projet ait permis d’acquérir des avancées significatives, de nombreux défis demeurent. Les exploitations doivent continuer à se former et à se restructurer pour répondre aux changements climatiques qui s’annoncent. La sensibilisation à ces enjeux doit rester une priorité pour garantir la durabilité de la production agricole dans la région.

Le projet a notifié aux agriculteurs qu’ils ne sont pas seuls face à ces défis et qu’il existe un réseau de soutien disponible. Les résultats du projet viennent d’être compilés dans une technote publiée en mars, servant de guide pour d’autres fermes désireuses de suivre cette voie.

Un modèle pour l’avenir

Au-delà de l’adaptation des fermes individuelles, ce projet représente un modèle régional pour l’adaptation en agriculture aux changements climatiques. Il s’inscrit dans un ensemble d’initiatives visant à sensibiliser et à informer sur l’importance de l’action locale face aux enjeux globaux de l’environnement.

Les démarches entreprises par ces fermes en Chaudière-Appalaches pourraient inspirer d’autres régions à travers le Québec, faisant de ce projet un exemple à suivre pour les exploitations agricoles à travers le pays.

Les exploitations agricoles de Chaudière-Appalaches ont ainsi trouvé des solutions innovantes et pragmatiques pour faire face à un avenir incertain, où le changement climatique aura un impact indéniable sur leurs pratiques. Grâce à des initiatives comme celle-ci, les agriculteurs peuvent jouer un rôle clé dans la construction d’un avenir durable.

découvrez les pratiques agricoles durables, les innovations technologiques et les défis actuels du secteur de l'agriculture. explorez comment l'agriculture moderne façonne notre alimentation et préserve notre planète pour les générations futures.

Des exploitations agricoles s’adaptent aux défis du changement climatique

Martine Leclerc, éleveuse de porcs à Saint-Joseph, témoigne : « Grâce au projet d’adaptation aux changements climatiques, j’ai pu évaluer les impacts potentiels sur ma production. Les conseillers m’ont aidée à mettre en œuvre des pratiques plus durables, comme le choix de cultures résistantes aux sécheresses et la gestion optimale de l’eau. Cela m’a sécurisé face aux aléas climatiques. »

André Tremblay, propriétaire d’une ferme laitière à Scott, partage son expérience : « Nous avons constaté une augmentation des températures et des périodes de sécheresse. Avec l’accompagnement reçu, nous avons pu établir un plan d’action pour renforcer notre bilan carbone. Par exemple, nous avons investi dans des systèmes de collecte des eaux de pluie, ce qui nous permet de mieux gérer nos ressources en eau. »

Chantal Dubois, exploitante de légumes biologiques à Lévis, indique : « Les formations proposées dans le cadre du projet ont été déterminantes. Elles m’ont permis de comprendre l’importance de la séquestration du carbone dans le sol. J’ai également commencé à diversifier mes cultures pour améliorer la résilience de mon exploitation face aux fluctuations climatiques. »

Philippe Gagnon, agriculteur en grandes cultures à Thetford Mines, se montre enthousiaste : « Le soutien financier et technique que j’ai reçu m’a permis d’implémenter des pratiques agro-environnementales, comme la rotation des cultures et la couverture des sols. Cela non seulement améliore ma productivité, mais contribue aussi à la lutte contre les GES. »

Émilie Perrin, gérante d’un vermicompostage en Beauce, conclut : « Participer à cette initiative m’a ouvert les yeux sur les enjeux environnementaux auxquels nous faisons face. La mise en avant de solutions concrètes et innovantes me permet de mieux préparer ma ferme pour l’avenir et de profiter des opportunités offertes par le marché du carbone. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *